Norbert Crouton
Norbert Crouton


« Incroyants, encore un effort… »

Cet essai peut  être consulté ou téléchargé en cliquant sur la rubrique Les Textes. Son titre ne doit pas prêter à confusion. Il ne s’agit pas d’un essai directement inspiré du fameux « Français, encore un effort » dans lequel le Marquis de Sade préconisait qu’une révolution sexuelle radicale accompagne la révolution politique de 1789. Il se rattache en revanche très directement à la philosophie des Lumières contemporaine de Sade. Il exprime en vérité la réaction épidermique suscitée chez un homme nourri au lait de la morale laïque et républicaine par les références que certains responsables politiques, américains en particulier, font à tout bout de champ au Dieu des monothéistes et aux enseignements de la Bible, comme si ces références allaient de soi et étaient universellement acceptées. Le glissement du centre de gravité du développement scientifique, technique et économique vers un Extrême-Orient qui a d’autres traditions fait que cette pratique n’est plus crédible. Les progrès matériels accomplis dans les derniers siècles ont conduit des hommes de tous horizons à multiplier les rencontres et à nouer des liens de plus en plus étroits de continent à continent, de civilisation à civilisation, de religion à religion. Il ne faut pas que ces relations si nécessaires soient entravées par des croyances religieuses inconciliables ou par des craintes irrationnelles. Il faut au contraire qu’elles puissent s’établir sur des bases naturelles, rationnelles, durables et acceptées par tous, et qu’elles se référent à une éthique commune. On ne peut se défendre à cet égard d’un certain sentiment d’urgence quand on songe à la nécessité de maintenir la paix et de préserver les équilibres de la planète.
L’objet de cet essai est donc de faire prendre conscience aux croyants de la fragilité de certaines de leurs convictions les mieux enracinées ou, à tout le moins, de les aider à comprendre le doute qu’elles peuvent susciter chez d’autres. Il est aussi d’inciter tous ceux qui se réclament d’une vision naturaliste du monde à se manifester pour faire entendre leur voix et proposer leurs services. Ce débat qu’on a pu croire clos en France, au moins jusqu’à une date récente, a des antécédents fameux. Il a particulièrement à l’âge classique agité les meilleurs esprits. Parmi ceux-ci celui dont l’œuvre a le mieux résisté au temps est Denis Diderot (1713-1784) parce qu’il est probablement l’un des esprits les plus profonds et les plus brillants que la terre ait porté. Diderot a exprimé sa pensée sur les religions en général et sur la religion chrétienne en particulier dans un pamphlet en forme de dialogue intitulé “  Entretien d’un philosophe avec la Maréchale de *** ”.

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Ce pamphlet (intégralement reproduit ici) n’a pas pris une ride. Il traite avec clarté et élégance d’un sujet qui touche l’homme au plus profond de lui-même puisqu’il s’agît du sort de son «âme» après la mort. Le phénomène de la conscience (équivalent «laïque» de l’âme) et la physique qui le sous-tend, seront donc assez longuement évoqués par le présent essai à la lumière des derniers progrès scientifiques connus. Les faits et les idées qui seront mentionnés à cette occasion ne manqueront pas d’étonner certains. Reprenant ensuite la démarche de Diderot et s’aidant des réflexions d’Alain, un autre philosophe plus proche de nous mais agité des mêmes préoccupations, « Incroyants, encore un effort… » prolonge le texte de Diderot par des remarques que le progrès général des connaissances, l’élargissement des points de vue, l’expérience historique accumulée et l’application des théories de Darwin peuvent suggérer. Cet essai n’est pas pour autant un manuel d’athéisme. Il reconnaît que les explications fournies par les sciences comportent des lacunes qui ne seront peut-être jamais comblées. Il se conclut par un inventaire des problèmes cruciaux auxquels l’humanité se trouve confrontée aujourd’hui de façon pressante -le conflit israélo-palestinien est à cet égard emblématique- et il propose quelques pistes pour tenter de les résoudre. Le lecteur est invité à critiquer ces remarques et ces propositions et à formuler les siennes propres. Il sera ainsi conduit à s’interroger sur ce qu’il pense authentiquement des questions physiques, philosophiques et politiques les plus fondamentales. Ce peut être pour lui, et sans bourse délier, l’équivalent d’une sorte d’analyse.
Le présent essai comporte de nombreux renvois vers des sites Internet qui précisent le sens et le contexte des concepts utilisés. La visite de ces sites n’est pas obligatoire lors d’une première lecture, mais elle peut s’avérer utile pour qui veut préciser sa réflexion. Nombre de ces sites appartiennent à l’encyclopédie ouverte Wikipedia dont il convient de saluer la commodité d’emploi, l’ampleur et le souci d’objectivité qui en font un outil polyglotte particulièrement efficace.

 

Norbert Crouton

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